L’institutionnalisation de la représentation communo-confessionnelle par les élections législatives au Liban : soutenance de la thèse d’Adèle Abdallah !

Le 30 juin 2025 la thèse d’Adèle Abdallah, intitulée « l’institutionnalisation de la représentation communo-confessionnelle par les élections législatives au Liban », a été soutenue à la Faculté de droit de Grenoble.

Préparée sous la direction du Professeur Romain Rambaud, cette thèse analyse le système électoral libanais comme un mécanisme d’institutionnalisation de la représentation communo-confessionnelle au Liban. Elle s’inscrit dans un contexte historique marqué par une évolution de la forme de la représentation confessionnelle et des tensions entre unité nationale et pluralisme identitaire.

La nature pluraliste du régime constitutionnel libanais est également discutée, ainsi que l’aspect consociatif de son système politique, où l’institution électorale est située à l’intersection des deux.

Ainsi, la recherche cherche à répondre à la problématique suivante : le système électoral libanais constitue-t-il un mécanisme de stabilisation institutionnelle du régime constitutionnel libanais, ou bien un outil de représentation confessionnelle manipulant le droit des communautés dans l’accès et la participation au pouvoir ?

Cette thèse interroge le rôle du système électoral qui oscille entre deux logiques : une logique juridique de stabilisation et une logique politique d’instrumentalisation communautaire.

La méthode adoptée pour traiter ce sujet est adaptative et évolutive, combinant une recherche historique dans une première partie, ressourçant les fondements historiques et la consécration constitutionnelle de la représentation communo-confessionnelle, une deuxième partie portant sur le droit positif électoral, qui discute l’organisation de la représentation communo-confessionnelle par les élections législatives au Liban, et, finalement, une troisième partie abordant le contrôle de ladite représentation.

Les résultats obtenus mettent en relief les tensions internes du modèle libanais, notamment entre l’idéal d’une représentation démocratique déliée de la donne confessionnelle et la réalité d’un système mobilisé par une logique de quotas confessionnels.

En conclusion, cette thèse propose, à travers une étude électorale, une relecture du régime constitutionnel libanais et de son système politique, afin d’apporter une évaluation juste est correcte de la place des élections dans la vie politique libanaise , ainsi ;que des ajustements et mesures nécessaires à entreprendre afin de consolider leur rôle et d’éviter les dérives.

Le jury était composé de :

Hiam Mouannès, MCF HDR, Toulouse-Capitole, rapporteure

Alexis Le Quinio, PR, Limoges, rapporteur

Antoine Messara, PR, examinateur

Pierre Esplugas-Labatut, PR Toulouse-Capitole, examinateur

Alexis Boulet, CNRS, examinateur

Sébastien Bernard, PR Université Grenoble-Alpes, Président

Romain Rambaud, PR Université Grenoble-Alpes, directeur de thèse

Adèle Abdallah