Anciennement ministre de la santé et des solidarités ayant dû faire face à la crise du Covid-19, Olivier Véran a été nommé dans le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne « Ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique ». Ce dernier est également candidat aux élections législatives dans la 1ère circonscription de l’Isère (38), qui couvre une partie de Grenoble et de la vallée du Grésivaudan. En cas de victoire, il sera remplacé par sa suppléante Servane Hugues.
D’après le décret du 20 mai 2022, Olivier Véran est placé auprès de la Première ministre et participe au conseil des ministres. Il s’agit d’un poste stratégique, puisque ce dernier aura la tâche de coordonner le programme législatif du gouvernement d’Élisabeth Borne. Olivier Véran sera ainsi chargé d’élaborer la partie législative du Conseil des ministres et d’établir le calendrier des projets de loi au sein des calendriers du Sénat et de l’Assemblée nationale.
« Je serai le ministre du avec vous. Avec vous, sur tout le territoire, où je m’attellerai à renforcer nos liens directs, sur l’ensemble des actions du gouvernement. Avec vous, les parlementaires de la nation, pour faire vivre notre démocratie ».
Outre les relations avec le Parlement, Olivier Véran aura donc un rôle important dans la « nouvelle méthode » voulue par Emmanuel Macron ainsi, probablement, que dans les réflexions autour de la réforme institutionnelle souhaitée par le Président de la République.
Cette nomination est également signifiante du point de vue grenoblois, un universitaire grenoblois spécialiste de droit électoral pouvant le relever. De longue date, Grenoble s’est essayée aux innovations démocratiques : dès le début du XXème siècle, des associations de quartier se créent ; dès 1965, les premiers Groupes d’Action Municipale (GAM), créés sous l’impulsion d’Hubert Dubedout, inaugurent une nouvelle forme d’implication des citoyens dans la vie publique ; ces dernières années, la ville de Grenoble a relancé des dispositifs, parfois avec succès, parfois de façon plus hasardeuse ; enfin, sur le modèle de la convention citoyenne sur le Climat créée par Emmanuel Macron, la métropole Grenoble-Alpes a lancé une convention citoyenne métropolitaine sur le climat qui pourrait donner lieu bientôt à votation citoyenne à son issue.
Cette nomination pourrait donc permettre à la tradition grenobloise de se porter au niveau national, bonne nouvelle à la fois pour notre territoire et pour le développement de la vie démocratique. Espérons également que cette nomination sera l’occasion pour l’Université Grenoble Alpes de diffuser ses travaux en matière de droit et politique de la démocratie.
Toutes nos félicitations et bon courage au nouveau ministre !
Romain Rambaud