Je suis moi même professeur de Droit électoral je salue la publication d’un manuel dans une discipline qui reste marginale d’une part et d’avant la rareté des manuels dans cette discipline . Il m arrive de consulter le Blog du professeur Rimbaud. J ai beaucoup apprécié son article sur la relation droit électoral droit pénal. Question complexe il est vrai de l autonomie du droit pénal électoral. La publication d un manuel sur un sujet disons le rébarbatif est un événement qui il convient de saluer face à l emprise des travaux de sociologie électorale sur le phénomène électoral.
Mohamed brahimi
Faculté de Droit Agdal. Rabat
Cher collègue,
Merci beaucoup ! Peut-être aurons-nous l’occasion de discuter de droit électoral comparé ?
Bien à vous,
Romain Rambaud
globalement nous avons un droit électoral instable. Des changements fréquents d’une élection à l’autre.Ces réformes visent à garantir une sincérité des opérations électorales .Au plan contentieux le juge électoral a adopté les solutions des juridictions françaises mais qui tiennent compte de la diversité des opérations nombreuses dues aux nombreux collèges électoraux qui alimentent notre représentation nationale où coexistent une représentation politique classique ,une représentation territoriale et une représentation professionnelle assez ancienne qui a été maintenue par la nouvelle constitution de 2011.
Intéressant ! Il faudra que nous en discutions. Je garde votre contact, je vais être amené dans les années qui viennent à développer le droit comparé.
Professeur de droit constitutionnel, et pour des raisons institutionnelles qui me lient à Romain Rambaud, je suis bien placée pour connaître l’excellence de ses travaux. Mais ce qui me touche particulièrement en cette période de crise sans précédent, c’est la mesure de ses analyses. Nous avons le droit, au nom de la liberté qui s’attache à notre statut d’enseignant-chercheur, de critiquer, même violemment, les diverses mesures prises en ce moment même. Tout comme nous avons le droit, au nom de la même liberté, de les soutenir sans encourir le risque de la critique de la lâcheté. Évidemment que nous sommes tous attachés à la liberté. Évidemment que nous sommes tous attachés à la force du rempart que représente la Constitution. Évidemment qu’un tel délai entre les deux tours des élections effrite le principe de sincérité du scrutin. Évidemment que les régimes d’exception ne doivent pas devenir la norme. Mais à situation exceptionnelle, pouvoirs exceptionnels, décisions exceptionnelles. L’idée de l’exception doit toujours renfermer celle du provisoire. Impossible de préciser un délai fixe dans la loi, étant donné que même le monde scientifique ne peut pas dater la fin de la pandémie. Évidemment, les juristes doivent rester vigilants, tout comme ils ne sont pas obligés de crier au régime dictatorial. Personne n’aime le confinement, les restrictions multiples, et déjà, dans quelques villes, le son de l’appel au couvre-feu que la plupart d’entre nous n’avaient entendu que dans les films de guerre. Mais dans une période où nous comptons nos morts chaque jour, et où le pire est à venir, n’est-il pas souhaitable de faire confiance à nos gouvernants et souhaiter un minimum de consensus? Le droit n’est pas inscrit dans la nature des choses, il est un artefact. La crise que nous traversons est sans précédent; le droit doit donc se réinventer, dans l’urgence, pour y faire face. Alors oui, il y a des décisions en marge de la légalité, voire illégales. Mais n’oublions jamais les gardes-fous que représentent le Parlement et la justice. Aujourd’hui même, le premier tente de donner une base plus solide aux décisions qui avaient été déjà été prises. Critiquons, alertons, faisons polémique. Mais tentons de garder la mesure, comme vous le faites si bien cher Romain, ne serait-ce que pour garder espoir. Et restons chez nous.
Wanda Mastor
Je suis moi même professeur de Droit électoral je salue la publication d’un manuel dans une discipline qui reste marginale d’une part et d’avant la rareté des manuels dans cette discipline . Il m arrive de consulter le Blog du professeur Rimbaud. J ai beaucoup apprécié son article sur la relation droit électoral droit pénal. Question complexe il est vrai de l autonomie du droit pénal électoral. La publication d un manuel sur un sujet disons le rébarbatif est un événement qui il convient de saluer face à l emprise des travaux de sociologie électorale sur le phénomène électoral.
Mohamed brahimi
Faculté de Droit Agdal. Rabat
Cher collègue,
Merci beaucoup ! Peut-être aurons-nous l’occasion de discuter de droit électoral comparé ?
Bien à vous,
Romain Rambaud
globalement nous avons un droit électoral instable. Des changements fréquents d’une élection à l’autre.Ces réformes visent à garantir une sincérité des opérations électorales .Au plan contentieux le juge électoral a adopté les solutions des juridictions françaises mais qui tiennent compte de la diversité des opérations nombreuses dues aux nombreux collèges électoraux qui alimentent notre représentation nationale où coexistent une représentation politique classique ,une représentation territoriale et une représentation professionnelle assez ancienne qui a été maintenue par la nouvelle constitution de 2011.
Intéressant ! Il faudra que nous en discutions. Je garde votre contact, je vais être amené dans les années qui viennent à développer le droit comparé.
Professeur de droit constitutionnel, et pour des raisons institutionnelles qui me lient à Romain Rambaud, je suis bien placée pour connaître l’excellence de ses travaux. Mais ce qui me touche particulièrement en cette période de crise sans précédent, c’est la mesure de ses analyses. Nous avons le droit, au nom de la liberté qui s’attache à notre statut d’enseignant-chercheur, de critiquer, même violemment, les diverses mesures prises en ce moment même. Tout comme nous avons le droit, au nom de la même liberté, de les soutenir sans encourir le risque de la critique de la lâcheté. Évidemment que nous sommes tous attachés à la liberté. Évidemment que nous sommes tous attachés à la force du rempart que représente la Constitution. Évidemment qu’un tel délai entre les deux tours des élections effrite le principe de sincérité du scrutin. Évidemment que les régimes d’exception ne doivent pas devenir la norme. Mais à situation exceptionnelle, pouvoirs exceptionnels, décisions exceptionnelles. L’idée de l’exception doit toujours renfermer celle du provisoire. Impossible de préciser un délai fixe dans la loi, étant donné que même le monde scientifique ne peut pas dater la fin de la pandémie. Évidemment, les juristes doivent rester vigilants, tout comme ils ne sont pas obligés de crier au régime dictatorial. Personne n’aime le confinement, les restrictions multiples, et déjà, dans quelques villes, le son de l’appel au couvre-feu que la plupart d’entre nous n’avaient entendu que dans les films de guerre. Mais dans une période où nous comptons nos morts chaque jour, et où le pire est à venir, n’est-il pas souhaitable de faire confiance à nos gouvernants et souhaiter un minimum de consensus? Le droit n’est pas inscrit dans la nature des choses, il est un artefact. La crise que nous traversons est sans précédent; le droit doit donc se réinventer, dans l’urgence, pour y faire face. Alors oui, il y a des décisions en marge de la légalité, voire illégales. Mais n’oublions jamais les gardes-fous que représentent le Parlement et la justice. Aujourd’hui même, le premier tente de donner une base plus solide aux décisions qui avaient été déjà été prises. Critiquons, alertons, faisons polémique. Mais tentons de garder la mesure, comme vous le faites si bien cher Romain, ne serait-ce que pour garder espoir. Et restons chez nous.
Wanda Mastor